mercredi 20 janvier 2010

Pédagogie économique


Avec tous les scandales financiers qui éclaboussent les investisseurs depuis quelques années, les déboires de la Caisse de dépôts et de placements ou les multiples fluctuations des taux d’intérêt, avoir des connaissances en économie devient essentiel. Par contre, lorsqu’on observe notre belle jeunesse québécoise, accroc au crédit et endetté jusqu’au cou, l’avenir économique de la province me semble bien sombre! Mais il y a une lueur au bout du tunnel : la pédagogie économique!

C'est en pensant à ses deux filles de sept et neuf ans que le fondateur d'Ekomini, Philippe Racine, a eu l'idée d'une tirelire interactive pour leur offrir des conseils économiques dans un univers amusant. La version de la tirelire Ekomini, mise en marché en décembre, amène les jeunes vers un portail où les possibilités d'apprendre à économiser, à faire des plans pour les achats futurs, se joignent à un univers ludique pour aborder des notions d'éducation financière.

Ça ressemble au projet des caisses populaires mis en place dans les écoles primaires dans les années 60-70 avec la caisse scolaire. D'ailleurs, Ekomini a déjà des ententes avec certaines caisses populaires locales qui ont choisi cette tirelire pour des activités éducatives avec leurs membres. Ekomini veut conclure des partenariats avec d'autres institutions financières ayant aussi la préoccupation de l'éducation financière des enfants.

Le lecteur de la tirelire avec son système multidevise garde en mémoire le montant des dépôts et le transfert dans l'interface Ekominiville sur Internet. Dans cette ville virtuelle, quatre personnages aident l'enfant dans différentes situations. Le premier donne des exemples par lesquels l'enfant pourra gagner de l'argent par des tâches à la maison pour mériter son argent de poche.

Un autre lui apprendra qu'il est important de partager et de redonner dans la communauté. Des partenariats avec des fondations, comme celle de l'hôpital de Sainte-Justine. Les fondations sont affichées sur le site, et l'enfant peut voir des vidéos expliquant ce qu'elles font. Il pourra en choisir une virtuellement et y verser, avec la collaboration de ses parents, une partie des économies qu'il accumule.

Un autre personnage aidera l'enfant à se fixer des objectifs avec son argent. Au lieu de dépenser 1 $ par jour pour des friandises, il pourra choisir un projet à plus long terme pour le dépenser. L'enfant pourra apprendre que l'attente que va créer l'épargne lui permettra d'avoir quelque chose qui lui fera vraiment plaisir. Le système lui indiquera combien de semaines il faudra attendre pour réaliser l'objectif!

La ville virtuelle comprend une section pour les parents. Lorsque l'enfant se branche, l'adulte recevra un courriel lui indiquant ce que l'enfant a visité, les jeux auxquels il a joué et les décisions prises avec son argent. Le parent peut suivre l'évolution de l'enfant et les objectifs atteints. En même temps, il pourra configurer l'interface de l'enfant en jouant le rôle de la banque par exemple pour lui verser un intérêt sur ce qu'il économise ou en configurant les thèmes auxquels il aura accès.

Se greffe à la ville une aventure, «La monnaie perdue». Il y aura différents jeux pour retrouver la monnaie où les enfants apprendront les mathématiques, l'écologie, le recyclage ou la reconnaissance des pays par leur monnaie. La tirelire s'adresse à des jeunes âgés de 6 et 10 ans. La plateforme en ligne permet des mises à jour continuelles, l'ajout de nouveaux jeux ou de chapitres à l'aventure. La tirelire se vend 40 $ sur le site http://ekomini.com/.

Je propose d’en acheter une pour Micheal Sabia question d’éponger la légère perte de 40 milliards des dernières années!

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