mercredi 12 janvier 2011

C’est chaud, c’est chaud!


L’année 2010 vient tout juste de se terminer que les statistiques et analyses fusent de toute part. Il a fait plus chaud que jamais au Canada en 2010, en tout cas depuis 1948, année où ont débuté les relevés nationaux, selon Environnement Canada, qui a fait son bilan annuel lundi.

En effet, la température moyenne a été de 3 degrés Celsius supérieure à la moyenne au pays l'an dernier. L'année 2010 surclasse donc 1998, avec son écart de 2,5 degrés. C'est surtout dans l'Arctique que la chaleur s'est fait sentir. Une zone couvrant le nord du Québec et des territoires du Nord-Ouest ainsi que presque toute la terre de Baffin a connu une température moyenne dépassant la normale par au moins 4 degrés Celsius.

Cette chaleur relative a eu pour effet de réduire le couvert de glace dans l'Arctique. Selon les observations par satellite, jamais il n'y a eu si peu de banquise en décembre que cette année, depuis le début des observations en 1979. Les scientifiques attribuent la chaleur exceptionnelle du Grand Nord à l'inversion de l'oscillation arctique, le même phénomène qui a provoqué du froid inhabituel en Europe dernièrement.

Mais dans toutes les régions du Canada, 2010 a été plus chaude que la moyenne des 60 dernières années, sauf pour le sud de l'Alberta et de la Saskatchewan, qui ont connu des températures normales. Au Québec, l'écart à la moyenne a été d'au moins 1,5 °C dans le Sud, pour atteindre 4 °C au Nunavik. Dans la région Grands Lacs/Saint-Laurent, qui comprend le sud du Québec 2010 a été la 2e plus chaude, à 1,9 °C au-dessus de la normale.

Au pays, l'hiver et le printemps ont été les plus chauds jamais enregistrés, tandis que l'automne 2010 arrive au deuxième rang des plus chauds et l'été 2010, au troisième rang. Selon Environnement Canada, quatre des dix années les plus chaudes font partie de la dernière décennie. Sur la période 1948-2010, la tangente des températures montre un réchauffement de 1,6 °C au pays. Toutes les 11 régions climatiques du Canada présentent un réchauffement, le district de Mackenzie affichant la plus forte tendance, soit une augmentation de 2,3 °C depuis 1948. Le Canada atlantique affiche le réchauffement le moins marqué (+ 0,5 °C). La région Grands Lacs/Saint-Laurent s'est réchauffée de 0,7 °C.

Pour ce qui est des précipitations, 2010 a été proche de la moyenne, avec des grandes variations d'une région à l'autre. Les Prairies ont connu leur année la plus humide jamais enregistrée, tandis que plusieurs régions de la Colombie-Britannique étaient frappées par la sécheresse.

Il est donc facile de conclure deux choses : la température fut assez clémente au Québec en 2010 et lorsqu’on analyse des statistiques pancanadiennes, les résultats sont toujours loufoques lorsqu’on joue le jeu des comparaisons!

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